Athina Rachel Tsangari
ATHINA RACHEL TSANGARI
Dans CINÉMA GREC
Athina Rachel Tsangari appartient à la nouvelle génération de jeunes réalisateurs grecs qui ont réussi, en pleine crise, à donner au cinéma grec contemporain une nouvelle visibilité sur la scène internationale.
Née à Karditsa, elle passe son enfance à Athènes et fait des études de littérature à Thessalonique avant de s’installer aux Etats-Unis où elle étudie le cinéma. Il lui a fallu cinq ans pour réaliser son premier long-métrage, The Slow Business of Going (2000), qui “s’étend de la comédie bouffonne au surréalisme, du film noir à la science-fiction, du multimédia au mélodrame”, selon la critique.
Le film, primé dans plusieurs festivals et élu meilleur film de 2001 par ‘Village Voice Critics Poll’, fait actuellement partie de la collection permanente des films du Musée d’Art Moderne de New York (MoMA).
C’est aux Etats-Unis également qu’elle fonde le festival international de films court-métrage, Cinematexas.
De retour en Grèce, elle rejoint l’équipe de Dimitri Papaioannou, travaillant pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques d’Athènes (2004).
Elle s’adonne aussi à la coproduction des films de Yorgos Lanthimos (Kinetta en 2005,Canine, primé à Cannes en 2009, et Alps en 2011), figure emblématique de cette génération de réalisateurs.
Mais c’est en 2010 qu’elle devient connue du grand public avecAttenberg (photo à droite) (vidéo), “une bizarrerie fascinante”, selon le quotidien britannique ‘The Guardian’, qui met en lumière “l'état d’esprit troublé d'un pays en crise économique et sociale”.
Le film se développe autour de l’histoire d’une jeune fille qui, dégoûtée par l’espèce humaine, l’observe à distance. D’après la revue cinématographique en ligne Critikat, “il s’agit d’une œuvre tout à fait remarquable, dont la radicalité et le sens de la provocation s’accomplissent dans un geste extrêmement généreux et abouti”. Attenberg a été récompensé à Venise en 2010 et à Angers en 2011.
Sa dernière œuvre, un court-métrage intitulé La Capsule (2012) (photo à gauche), traite l’histoire de sept femmes isolées sur une île des Cyclades et est influencée par la littérature gothique, la mode et les vampires.
Tsangari fait partie du courant des réalisateurs qui, en dépit de la crise économique, ont contribué à la renaissance du cinéma grec en choisissant les productions à budget réduit et l’entraide, des projets indépendants, financées sans passer par la bureaucratie du financement public.
Ce courant, qui se distingue surtout par son regard cinématographique éloigné de l’obsession des générations précédentes pour le passé et ses souffrances, combine l’expérimentation dans la forme avec l’attention portée aux maux de la société grecque d’aujourd’hui.
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