Le Parlement grec s’est prononcé dimanche dernier sur un nouveau plan économique, exigé par les partenaires européens et le FMI, en échange de l'octroi d'une deuxième aide financière à la Grèce. Le nouveau programme d’austérité particulièrement sévère comprenddes mesures peu populaires, comme la diminution du salaire minimum de 22%, la réduction des pensions de retraite et la suppression de 15.000 postes de fonctionnaires.
Au bout de plusieurs heures de débat intense, le projet de loi a été adopté par 199 voix sur 300, tandis que 45 députés des trois partis de la coalition gouvernementale qui ont voté contre le programme, contrairement aux consignes de leur parti, en ont été radiés à l’issue du vote.
S’adressant à la session plénière, le premier ministre, Lucas Papadémos, a souligné que ce “programme constitue une étape nécessaire pour la modernisation et le redressement de l'économie”.
De son côté, le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a affirmé que ‘’ce vote a été une expression de la détermination de la Grèce de mettre fin à l’engrenage causé par la non viabilité des finances publiques et la perte de compétitivité”, dont l’économie grecque souffre.
D’ailleurs, à l'issue d'une téléconférence des ministres des Finances de la zone euro mercredi soir, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a exprimé sa certitude que toutes les décisions sur le nouveau plan d'assistance seraient prises le 20 février, étant donné que des progrès substantielsont été faits en matière d'économies supplémentaires.
De plus, les chefs des deux grands partis politiques, PASOK (Parti socialiste) et ND (opposition de droite), ont fourni à l'UE et au FMI des garanties écrites pour ce qui est de la mise en œuvre du programme suite aux élections prévues en avril prochain.
Lors de la Plénière du Parlement européen, cette semaine, à Strasbourg, plusieurs eurodéputés se sont prononcés sur la situation en Grèce, dénonçant les mesures adoptées.
Au nom de l’ensemble de la délégation socialiste française au Parlement européen, Catherine Trautmann, a choisi à exprimer sa profonde solidarité avec le peuple grec. ‘’La Grèce n’est pas seule responsable de sa situation économique. L’Europe, par les déséquilibres macroéconomiques qu’elle a permis et encouragés, porte sa part de responsabilité,’’ a-t-elle déclaré, en ajoutant que bien des difficultés actuelles auraient pu être évitées si l’Europe avait fait preuve de solidarité dès le début des attaques spéculatives contre la Grèce.
De son côté, la députée européenne grecque, Anni Podimata, dans une interview avec Euractiv, a noté que les efforts du pays sont sous-estimés et que le programme ne doit pas avoir pour but de punir un peuple mais de l’aider à faire les ajustements nécessaires pour que son économie soit à nouveau soutenable.
Pour l'eurodéputé des Verts, Daniel Cohn-Bendit, la troïka agit de façon criminelle en Grèce en lui imposant toujours plus de mesures d'austérité et pour Sylvie Goulard, l'UE "essaie d'imposer la stabilité par la force.’’
Notons que le groupe socialiste du PE a annoncé l'envoi en Grèce d'une "troïka alternative", composée de trois membres pour rechercher une solution "alternative" à la crise grecque.
Les incidents survenus dimanche soir et les dégâts au centre d’Athènes ont fait la ‘Une’ de plusieurs médias français et étrangers. Au total, le jour du vote au Parlement du nouveau Mémorandum, 93 immeubles ont été détruits ou sérieusement endommagés par des incendies. Parmi ces immeubles, on compte des bâtiments et des cinémas historiques, des magasins, des boutiques et des banques.
Les violences ont éclaté en marge de la grande manifestation pacifique devant le Parlement contre le nouveau plan de rigueur.
Des images d'Athènes incendiée ont fait le tour du monde. Le Parisien parle des scènes de guérilla urbaine faisant plus de 50 blessés. En même temps, selon l’Express, les grecs sont habitués, las même, des vitrines caillasses aux voitures qui flambent, aux corps à corps entre casseurs et forces anti-émeute. Mais dimanche les affrontements sont passés à un degré supérieur.
Ce sont les pires violences qu’ait connues la Grèce depuis les émeutes de fin 2008, écrit France24.
A son tour, Libération a consacré plus de deux pages aux incidents à la capitale grecque et, dans un éditorial, a noté que l’Europe soigne la maladie et va tuer le malade.
Les ministres de l’éducation de la Grèce et de la Communauté française de Belgique ont signé le 7 février en Bruxelles un accord de coopération pour inclure le grec moderne dans le cursus scolaire belge.
L'accord prévoit la possibilité pour les étudiants aux écoles belges (d'origine grecque ou autre) de prendre des cours de grec moderne pour un maximum de trois heures par semaine. Le programme a une durée de 5 ans (2012-2017) et conduit à un certificat de connaissance du grec.
L'initiative s'inscrit dans le cadre du programme européen ‘’Langue et culture d'origine".
Dimitri Analis, écrivain et poète grec, qui a écrit la plupart de son œuvre en français, est décédé le 10 février à l’âge de 73 ans.
Après des études de droit et de sciences politiques en France et en Suisse, il a travaillé pour la presse suisse et ensuite pour les journaux ‘’Le Monde’’ et ‘’ Nouvelles littéraires ‘’. Spécialiste de géopolitique, il a été conseilleur au ministère grec des Affaires étrangères et il a écrit plusieurs essais sur les Balkans et les questions des minorités.
Son œuvre littéraire est riche comportant de nombreux recueils poétiques, traductions d’Eschyle en français et de Julien Gracq, d’Yves Bonnefoy en grec. Ses dernières œuvres publiées ont été sa pièce de théâtre Jours de Juillet (2009) et la traduction en grec de sa correspondance avec le poète syrien Adonis (2009).
Il a reçu plusieurs prix, parmi lesquels la Grande médaille de l’Académie Française pour la Francophonie et le prix Stendhal de la part du ministère français des Affaires étrangères, pour sa contribution aux lettres et aux sciences. (ANA-MPA en grec)
Le 6ème Festival international du court métrage ‘Psarokokalo’ (arête de poisson), tenu annuellement à Athènes, ouvre ses portes aux spectateurs du 16 au 22 février, visant à rechercher, promouvoir et développer l'art du cinéma. Le programme du festival nous promet des projections de courts métrages grecs et étrangers, ainsi que des événements audiovisuels, des master-classes, des expositions et des concerts.
La section ‘Concours international’ comprend des projections de courts métrages couvrant tous les genres cinématographiques (fiction, animation, documentaire, films expérimentaux). La plupart des films y projetés ont participé et reçu des distinctions aux grands festivals internationaux tels que Cannes, Venise, Berlin, Sundance et Clermont-Ferrand. Parmi eux, plusieurs seront projetés pour la première fois en Grèce.
De plus, la section ‘Séances spéciales’ comprend des hommages à de grands festivals, de réalisateurs renommées, de rétrospectives, ainsi que des projections thématiques, qui donnent au public la chance de se familiariser avec le travail des artistes reconnus, les questions sociales d'intérêt international, ainsi que des techniques particulières de la production de court métrage. Le programme du festival en pdf.
La Fondation du Monde Hellénique a récemment lancé un programme éducatif pionnier appelé Cliquez... sur l'histoire. Ce programme s’efforce d’offrir aux élèves du secondaire un panorama de l'histoire grecque par le biais de la technologie moderne. Profitant pleinement de la technologie numérique, les étudiants ont la possibilité de devenir ‘journalistes de l'histoire’ en utilisant leurs téléphones mobiles comme appareils photographiques, caméras vidéo et enregistreurs vocaux, afin de recueillir des documents pour leurs propres présentations audiovisuelles.
Ce matériel audiovisuel sera prochainement téléchargé sur une plateforme web spéciale, servant de base de données pour les élèves, la communauté scolaire et le grand public. Le programme fonctionne sous les auspices du ministère de l'Education en collaboration avec Vodafone en Grèce.