À l'époque archaïque ou classique, la poésie a été le domaine par excellence pour transmettre et colporter les mythes au sein du peuple grec, en retranscrivant les récits fondateurs de la mythologie.
Hérodote d'Halicarnasse, le père de l'histoire, évoque les origines de la religion grecque dans son "Enquête", c'est vers eux qu'il se tourne : "Quelle est l'origine de chacun de ces dieux ? Ont-ils toujours existé ? Quelles formes avaient-ils ? Voilà ce que les Grecs ignoraient hier encore, car Hésiode et Homère ont vécu, je pense, quatre cents ans tout au plus avant moi ! or ce sont leurs poèmes qui ont donné aux Grecs la généalogie des dieux et leurs appellations, distingué les fonctions et les honneurs qui appartiennent à chacun, et décrit leurs figures".
Les écritures d'Homère et d'Hésiode ont influencé considérablement la vision que les Grecs se faisaient de leurs dieux et des origines du monde, même si les mythes sont présents de manière diffuse dans tous les genres littéraires, que ce soit par les dramaturges, les orateurs, les historiens et les philosophes.
Chaque auteur évoque les mythes selon ses propres critères, le public auquel il s'adresse, le contexte dans lequel il lui offre la liberté d'invention et de remodelage des histoires. La tragédie grecque représente souvent les héros de manière anachronique, c'est un moyen pour la cité de réfléchir sur sa société et ses institutions, comme dans "Les Euménides", Eschyle, relate la purification d'Oreste après le parricide qu'il a commis, un récit étiologique qui explique les origines du tribunal de l'Aréopage athénien.